Visite du cimetière de Nemours
Visite du cimetière de Nemours
par Jean-Michel Saincierge
Index des personnalités recensées :
AGLANTIER Germain, victime de l’explosion du cuirassé Iéna
ARDAIL Adolphe, graveur imprimeur
BEGUIN-BILLECOCQ Michel, directeur de La Salpétrière
BEGUIN-BILLECOCQ Théophile, diplomate
BEROS Marie, religieuse
BERTHIER Pierre, minéralogiste
BRANLARD Marie, religieuse
CAMUS Jean-Baptiste Victor, conducteur des Ponts et Chaussées
CASTILLE Célestin Joseph, officier de l’Empire
CHALVET de ROCHEMONTEIX (de) Frédéric, comte, diplomate
CHARROY Sébastien, officier de l’Empire
CHEREAU Paul, chanoine, curé de Nemours
CHEVILLARD Louis Frédéric, juge de paix
CHOUVIN Jean Marie, administrateur de l’hospice de Nemours
COULON Aristide Anatole, directeur d’école
D’ALLEMAGNE Claude, officier de l’Empire
DAUNAY Léon, maire de Nemours, conseiller général
DOIGNEAU Edmé Edmond, archéologue
DOIGNEAU Edouard Edmé, peintre
DUPUIS Adolphe Charles, acteur
DUPUIS Rose, actrice sociétaire de la Comédie-Française
GOUPIL des PALLIERES Jules Auguste, médecin
HEDELIN Anne Antipas Jacques, chevalier, maire de Nemours
HEDELIN François, homme de lettres
LEMARCHAND Germaine, religieuse
LIAGRE Marie, religieuse
LORIN Charles, musicien, compositeur
LORIN Marcel, musicien, compositeur
MARCHE Ernest, peintre
ROBERT-DUMESNIL Alexandre Pierre François, notaire, historien de l’art français
ROBERT-DUMESNIL Jacques Alexandre, avocat
SANSON Justin Chrysostome, sculpteur
SAUNIER Jean Pierre César, maire de Nemours, conseiller général
SEDILLEZ Mathurin Louis Etienne, avocat, procureur du roi, député
TRICARD Jacques, notaire
Comme dans la plupart des cimetières une bonne place est laissée au souvenir
des deux dernières guerres.
La majorité des personnalités sont inhumées dans la partie ancienne du cimetière :
On y trouve trois officiers de Napoléon 1er :
Sébastien Charroy
Lieutenant colonel de l’état-major de la Garde Impériale, le Chevalier Sébastien Charroy est né dans la Meuse en 1769.
Il a suivi l’empereur dans presque toutes ses campagnes : Belgique, Hollande, Rhin, Italie, Egypte, Syrie, Autriche, Prusse, Pologne, Espagne, Portugal.
Il est Officier de la Légion d'honneur et Chevalier de Saint-Louis.
Il est décédé le 9 décembre 1844.
Il a écrit lui-même l’épitaphe inscrite sur sa tombe :
"O belle France, ma chère Patrie ! Puissent les Princes qui régneront sur toi, apprécier toujours ton importance européenne ; protéger ton honneur, ta gloire et les libertés de tes vaillants Enfants".
Claude d'Allemagne
Claude d'Allemagne, alias Dallemagne, né le 8 novembre 1754 à Peyrieu (Ain) et mort le 24 juin 1813 à Nemours (Seine-et-Marne), est un général français de la Révolution et de l’Empire, et un député au Corps législatif de l'an X à 1813.
Il s'engagea, à 19 ans, dans le régiment de Hainaut, il prend part à la guerre d’indépendance américaine et gagna à la bataille de Savannah les galons de sergent.
Officier en 1790, général de brigade le 22 décembre 1793, il suit la campagne d'Italie de 1796, et mérite par sa conduite au siège de Mantoue, un sabre d'honneur et cette mention de Napoléon Bonaparte : « Le succès fut quelque temps incertain, mais j'étais tranquille; la brave 32e demi-brigade, commandée par Dallemagne, était là. » Il contribue encore aux victoires de Castiglione et de Roveredo, est nommé général de division en 1796, chargé en 1798 du commandement de l'armée de Rome.
Le 6 germinal an X, le Sénat conservateur le choisit comme député de l'Ain au Corps législatif dont il devient vice-président en 1805. L'empereur le met en mars 1809, à la tête de la 25e division militaire, puis en août suivant, à la tête de la 1re division de l'armée de Hollande. Il venait de voir renouveler son mandat de député au Corps législatif le 6 janvier 1813, et d’être créé baron de l'Empire le 19 juin suivant, lorsqu'il meurt le 24 juin 1813 à Nemours où il est enterré.
Il est commandeur de la Légion d’honneur et son nom figure sur l’arc de triomphe à Paris (26ème colonne).
Célestin Joseph Castille
Né en 1770 à Douai, Célestin Joseph Castille est un chevalier de l’Empire.
Canonnier au 3ème régiment d’artillerie à pied, il rejoint l’armée de Saint-Domingue en 1801.
Fait prisonnier par les anglais, il reste en captivité en Jamaïque.
Il rentre en France après un détour par les Etats-Unis en 1804 et participe ensuite aux campagnes de Prusse et de Pologne.
Il est colonel, officier d’ordonnance de Napoléon 1er, inspecteur général d’artillerie.
Il est officier de la Légion d’honneur et chevalier de Saint-Louis.
Il décède à Nemours en 1822.
Une victime de l’explosion du cuirassé Iéna en 1907 :
Germain Aglantier
Le 12 mars 1907, le cuirassé Iéna est dans le bassin Missiessy à Toulon, les travaux de visite de la mèche du gouvernail et de carénage du bâtiment sont presque terminés. Tout paraît normal dans la vie du bâtiment. Après le déjeuner l’appel est fait. Les hommes de l’équipage regagnent leur poste. Les ouvriers détachés de l’arsenal pour la réparation de l’Iéna ne sont pas encore remontés sur le cuirassé pour reprendre les travaux interrompus par le repos du midi. Après 13 h 30, une explosion a lieu dans la soute à munitions de 305 mm arrière, gagnant l’ensemble du bâtiment. Le cuirassé Patrie amarré dans la darse voisine défonce la porte du bassin d’un coup de canon pour inonder le bassin.
Dans cette catastrophe, il y a eu 117 morts et 33 blessés.
Le 17 mars 1907, les funérailles des victimes de l’explosion du Iéna ont lieu en présence de Monsieur Fallières, président de la République. La cérémonie d’hommage est célébrée pour l’ensemble des victimes dont le nemourien Germain Aglantier maître mécanicien à bord du cuirassé.
Des artistes :
Justin-Chrysostome Sanson, sculpteur
Justin-Chrysostome Sanson, né le 9 août 1833 à Nemours et mort le 1er novembre 1910 à Paris , est un sculpteur français. Il est le principal fondateur du château-musée de Nemours.
En 1852, il est élève à l'École des beaux-arts de Paris dans l'atelier de François Jouffroy. Il obtient en 1861 le grand prix de Rome pour son bas-relief Ulysse ramenant Chryséis à son père, et devient pensionnaire de la villa Médicis durant cinq ans, parachevant sa formation au milieu des œuvres de l'Antiquité.
Pour le Salon de 1866, il envoie de Rome, le Danseur de saltarelle (œuvre acquise par l’Etat et placée dans le jardin de Diane au château de Fontainebleau).
Entre 1868 et 1883, il réalise des sculptures pour la décoration de monuments parisiens comme le palais des Tuileries, l'hôtel de ville, le palais du Louvre, l'Opéra Garnier, l'église Saint-François-Xavier. Pour le palais de Justice d'Amiens, il sculpte les figures de La charité de Saint Martin, Le Droit, La Justice, La Loi, etc.
La plus primée de ses œuvres est sa Piéta, conservée dans l'église Saint-Jean-Baptiste de Nemours, dont le bronze est médaillé au Salon de 1869, et le marbre à l'Exposition universelle de Paris en 1878.
Justin Sanson est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1873.
En 1901, Sanson crée avec deux autres artistes nemouriens l'association de la Société des Amis du Vieux Château afin de sauver le château de Nemours de la ruine. Après restauration, le musée ouvre ses portes le 18 octobre 1903.
Sanson fait don d'une partie de ses œuvres au musée dès 1901.
Il meurt le 1er novembre 1910 en son domicile dans le 6e arrondissement de Paris. Une rue de Nemours porte son nom
La Piéta de Sanson à l'église de Nemours
Ernest Marché, peintre
Gaston Ernest Marché né le 14 septembre 1864 à Nemours et mort en 1932, est un peintre français et conservateur du musée de Nemours de 1911 à 1932.
Ernest Marché arrive à Paris pour suivre les cours de l'École des arts décoratifs, puis entre à l'Académie Julian dans les classes de Jules Lefebvre, Benjamin-Constant et Tony Robert-Fleury.
En 1891, au Salon des artistes français, il rencontre le succès pour ses paysages des bords du Loing, il se consacrera à une carrière de paysagiste impressionniste.
En 1900, il obtient à Paris une médaille de bronze de peinture à l'Exposition universelle, et il collabore comme décorateur au Panorama de la tour du monde à l'Exposition universelle de Paris (1910) à celui de Rio, en 1918 au Panthéon de la guerre et également au décor de 2 écoles parisiennes en 1908.
En 1906, Marché est lauréat d'une bourse de voyage à l'exposition coloniale de Marseille, il décide de partir en Algérie, ce qui le confrontera avec succès aux lumières et paysages algériens (peinture de Biskra).
En 1901, il participe aux travaux de restauration du château de Nemours et à l'organisation et au fonctionnement du musée, où il sera conservateur de 1911 jusqu'en 1932.
Un square de Nemours porte son nom.
Le château-musée de Nemours
Edouard Edmé Doigneau, peintre
Né à Nemours le 27 septembre 1865, Edouard Edmé Doigneau est destiné tout d’abord à une carrière militaire, il entre à l'Ecole Polytechnique en 1885. Il abandonne en 1900 pour se consacrer à la peinture. Il est alors l'élève de Jules Lefebvre et de Tony Robert-Fleury à l'Académie Julian à Paris. Il devient Sociétaire des Artistes Français.
Il obtient une médaille d'or pour La ronde des petites bigoudènes au Salon des artistes français de 1906.
Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le 12 janvier 1916.
Dessinateur, il croque sur ses carnets et peint à l'aquarelle des scènes pittoresques de Bretagne, du Pays Bigouden en particulier, ainsi que des scènes animalières. Peintre régionaliste de formation classique, il ne veut appartenir à aucune école ni s’attacher à aucun style. Ses œuvres réalisées en Afrique le rattachent cependant au genre de la peinture orientaliste. Il meurt à Paris le 20 avril 1954.
On peut voir ses œuvres au Petit Palais à Paris, aux Musées des Beaux-Arts de Reims et de Rouen, au musée de Vénerie de Senlis, à Nemours, à Orléans, à Arles, à Uzès….
Alexandre Pierre François Robert-Dumesnil
Alexandre-Pierre-François Robert-Dumesnil, né en 1778, est un notaire, amateur d'estampes et historien de l'art français.
Il abandonne sa carrière de notaire en 1835 pour se consacrer à la passion qu'il voue pour les estampes, dont il fait la collection.
Il est connu pour son ouvrage Le peintre-graveur français ou Catalogue raisonné des estampes gravées par les peintres et les dessinateurs de l'École française (1938), qui se veut une suite du Peintre-graveur d'Adam von Bartsch, mais concernant les graveurs français.
Il meurt à Paris le 20 janvier 1864.
Rose Dupuis et Adolphe Dupuis, acteurs
Rose Françoise Gabrielle Dupuis est née à Poissy en 1791 et est décédée à Saint-Pierre-lès-Nemours en 1878. Actrice de théâtre, elle entre à la Comédie Française en 1808 et en devient la 225ème sociétaire en 1812. Elle prend sa retraite en 1835 et se retire à Saint-Pierre-lès-Nemours chez sa fille Eulalie également actrice et épouse d'Edmond Geffroy acteur et peintre (enterrés au cimetière de Saint-Pierre-lès-Nemours).
Dans cette même tombe repose son fils Adolphe Charles Dupuis (1824-1891) également acteur dit Dupuis. A la fin de ses études au Lycée Chaptal sa mère le dissuade sans succès de s'engager dans la même voie qu'elle...
Charles Lorin, musicien
Charles Lorin (1889-1978) compositeur, est le chef de l’Harmonie de Nemours (fondée en 1872)
de 1919 à 1977.
Musicien complet, Charles Lorin est le chef de file d’une lignée de musiciens :
-son fils aîné Etienne Lorin fera une carrière d’accordéoniste et rendra son instrument populaire grâce à son Ecole d’accordéon Paul Beuscher.
Le fils d’Etienne ; Michel a été percussionniste à la Garde Républicaine, son fils Cyril lui a succédé.
-son fils cadet Marcel Lorin (pianiste, clarinettiste, compositeur) prit sa suite à la direction de l’Harmonie de Nemours (il repose également dans cette tombe).
La fille de Marcel ; Michèle est membre de l’harmonie (saxophone et percussions), sa fille Aline est hautboïste (membre de la Bande des hautbois)
Une rue de Nemours porte son nom.
Le site de l’Harmonie de Nemours : http://www.harmonie-nemours.com/
L'Harmonie de Nemours en 1958. En bas au centre Charles Lorin, derrière lui son fils Marcel.
Un homme de lettres :
François Hédelin abbé d'Aubignac
François Hédelin, connu en littérature sous le nom d'abbé d'Aubignac né à Paris en 1604, est un dramaturge et théoricien français du théâtre.
Après avoir achevé ses études, il exerce la profession d'avocat à Nemours, où son père a acheté la charge de lieutenant général. Il abandonne bientôt le barreau pour l'état ecclésiastique et devient précepteur du duc de Fronsac, neveu du cardinal de Richelieu.
Puis il revient à Nemours et reprend la charge de lieutenant général de son père décédé en 1638.
De 1642 à 1650, il présente quatre tragédies écrites selon ses règles (unité de lieu, de temps, d'action et vraisemblance de la représentation) et il publie en 1657, sa Pratique du théâtre (rédigée vers 1640).
Il est admis à Académie des Belles-Lettres en 1663 et meurt à Nemours en 1676.
Une rue de la ville porte son nom.
Un archéologue :
Edmé Edmond Doigneau
Edmé Edmond Doigneau né à Nemours en 1825 fit ses études au collège de Fontainebleau avant de se consacrer aux recherches archéologiques et à la sculpture.
Il est considéré comme le pionnier de l’archéologie locale de Nemours et de ses environs y ayant découvert de nombreux vestiges de l'époque paléolithique.
Membre de la société d’archéologie de Seine-et-Marne, il a également été conseiller municipal puis adjoint au maire de 1865 à 1891, et ordonnateur de l'hospice.
En 1884 il publie un ouvrage : Nemours : temps géologiques, temps préhistoriques, temps historiques (Librairie P. Garcet et Nisius) .
Il meurt dans sa ville natale en 1891.
Un graveur imprimeur :
Adolphe Ardail
Adolphe Ardail né à Nemours en 1835, est un imprimeur taille-doucier et premier conservateur du musée de Nemours.
Il a une carrière exemplaire notamment au sein de l’imprimerie Salmon-Porcabeuf à Paris. Il participe à sa mesure à donner à l’impression en taille-douce ses lettres de noblesse.
« Être imprimé par Ardail, ou ne pas l’être du tout » aimaient à dire les graveurs qui reconnaissaient en lui un ouvrier de grand talent et un homme d’aimable caractère.
Son amitié avec de grands artistes de son temps lui permet de rassembler une magnifique collection de gravures.
En 1886, il reçoit Les Palmes académiques pour son travail d'imprimeur en taille-douce.
A sa retraite en 1901, Adolphe Ardail lègue une grande partie de sa collection à la Bibliothèque Nationale de France (près de 1800 estampes), afin qu'elle ne soit pas dispersée. La même année, il rejoint sa ville natale, devient membre fondateur de la société des Amis du Vieux Château et contribue à transformer le château médiéval de Nemours en musée. Il fait alors don de ses dernières gravures pour constituer le fonds d'estampes du musée, continuant de l'alimenter pendant les 10 années où il en fut le conservateur.
Il meurt à Paris en 1911.
Un minéralogiste :
Pierre Berthier
Né à Nemours en 1782, Pierre Berthier est un ancien élève de l'Ecole polytechnique (promotion 1798) et de l'Ecole des Mines.
Retraité comme inspecteur général des mines de 2e classe (1848), il est membre de l'Académie des sciences dès 1827. Nommé professeur de docimasie et chef du Laboratoire à l'École des Mines de Paris (1816), il conserve ses fonctions jusqu'en 1845, tout en étant suppléé comme professeur par Ebelmen à partir de 1840. En dehors de son "Traité des essais par la voie sèche", couronnement de son enseignement, il donne une série d'analyses dans les "Annales des Mines". Grand savant, à qui nous devons la découverte de la bauxite, il est à l'origine de grands progrès dans la minéralogie et la géologie. Ses analyses portent sur les eaux minérales et les phosphates minéraux, qui en font un précurseur dans l'indication des niveaux phosphatés du gault et d'autres horizons géologiques. Ses analyses sur les cendres des végétaux et les terres végétales éclairent les problèmes fondamentaux de l'agriculture rationnelle ; il est médaillé de la Société impériale d'agriculture.
Il est officier de la Légion d’honneur.
Il meurt à Paris en 1861. Une rue de Nemours porte son nom.
Un avocat, procureur du roi puis député :
Mathurin Louis Etienne Sédillez
Mathurin Louis Etienne Sédillez né en 1745 à Nemours est un avocat, procureur du roi puis député.
Après ses études de droit à Orléans il exerce la profession d’avocat à Nemours puis est procureur du roi en la Maison des Eaux et Forêts de sa ville natale avant d’être président du Tribunal du district de Nemours.
Il est député au Corps législatif de 1811 à 1815 (il avait été député de Seine-et-Marne à l’Assemblée législative de 1791).
En 1804 il nommé inspecteur général des écoles de droit (pour Aix-en-Provence, Grenoble et Turin) puis à La Restauration il devient inspecteur général des études et conseiller ordinaire de l’Université.
Il est chevalier de la Légion d’honneur.
Il meurt à Nemours en 1821 ayant publié quelques ouvrages de droit. Une rue de la ville porte son nom.
Un diplomate, chef de bureau du Ministère des Affaires étrangères :
Théophile Béguin-Billecocq
Théophile Béguin-Billecocq est né à Paris le 18 janvier 1825. Licencié en droit en 1847, il est d'abord attaché surnuméraire au ministère de la Marine (1847-1848). Reçu en 1848 au concours de rédacteur du ministère des Affaires étrangères, il entre au bureau du chiffre. Il en devient chef de bureau en 1867 jusqu'en 1884, date à laquelle il fut mis à la retraite. Il est officier de la Légion d'honneur. Il décède à Paris le 28 mars 1906. Il est inhumé avec son épouse et cousine Marie-Amélie Béguin-Billecocq (décédée en 1913)
Dans la même tombe reposent :
-son fils Michel Paul Marie Joseph Béguin-Billecocq (1869-1931) directeur de La Salpétrière et son épouse née Léoncia Caroline Marie Desclaux de Lescar de Crouseilles Saint-Dos (1876-1967)
-son petit-fils Frédéric Marie Joseph Honoré comte de Chalvet de Rochemonteix (1881-1907) diplomate, vice consul de Cardiff Pays de Galles Grande Bretagne.
Son autre fils Louis Béguin-Billecocq (1865-1957), diplomate et époux de la tante d'Henry de Montherlant, est inhumé au cimetière de Saint-Pierre-lès-Nemours.
Un juge de paix de Nemours :
Louis Frédéric Chevillard
Né à Pithiviers en 1788, Louis Frédéric Chevillard est juge de paix à Nemours.
Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1852.
Un médecin de Nemours :
Jules Auguste Goupil des Pallières
Né en 1796, Jules Auguste Goupil des Pallières est médecin chef de l'hôpital de Nemours. Il est également adjoint au maire de Nemours. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1855.
Un directeur d'école de Nemours :
Aristide Anatole Coulon
Décédé en 1880, Aristide Anatole Coulon est directeur de l'école municipale Bezout de Nemours.
Un administrateur de l'hospice de Nemours :
Jean Marie Chouvin
Né en 1794, Jean Marie Chouvin est administrateur de l'hospice de Nemours, administrateur du Bureau de bienfaisance et vice-président du Cercle catholique. Premier adjoint au Maire de Nemours, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1868.
Un conducteur des Ponts et Chaussées :
Jean-Baptiste Victor Camus
Jean-Baptiste Victor Camus (1849-1882) conducteur des Ponts et Chaussées.
Un avocat :
Jacques Alexandre Robert-Dumesnil
Jacques Alexandre Robert-Dumesnil (1816-1887) avocat à la Cour d'appel de Paris.
Un notaire :
Jacques Tricard
Jacques Tricard (1754-1828) notaire à Paris de 1799 à 1820 (dont notaire pour le Ministère de l'Intérieur de 1814 à 1815), propriétaire du domaine de la Joie à Saint-Pierre-lès-Nemours.
Trois maires, un curé et des religieuses de Nemours :
Anne Antipas Jacques Hédelin
Le chevalier Anne Antipas Jacques Hédelin sieur du Tertre, propriétaire, est né à Nemours le 11 avril 1760.
Il est maire de Nemours du 4 mai 1808 au 7 novembre 1811.
Jean Pierre César Saunier
Notaire à Nemours de 1839 à 1880, Jean Pierre César Saunier est maire de la commune du 24 juillet 1852 au 5 octobre 1870. Conseiller Général de Seine-et-Marne de 1848 à 1871, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1852.
Léon Daunay
Né le 19 novembre 1872, Léon Daunay est Conseiller Général de Seine-et-Marne et Maire de Nemours du 17 mai 1908 au 22 août 1935. Il est président de la Fédération des oeuvres post-scolaires de l'arrondissement de Fontainebleau, président du bureau de bienfaisance de l'hôpital hospice de Nemours.
Il est nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1919, promu officier en 1930. Médaille de l'Assistance publique en 1928.
Une rue de Nemours porte son nom.
Chanoine Paul Chéreau
Le chanoine Paul Chéreau est Curé-Doyen de Nemours de 1938 jusqu’à son décès survenu en 1961 âgé de 76 ans.
Quatre religieuses
Soeur Marie Branlard (décédée en 1863)
Marie Liagre (1882-1924) en religion Soeur Cécile
Maria Beros (1869-1934) en religion Soeur Vincent
Germaine Lemarchand (1886-1953) en religion Soeur Geneviève
Et comme dans tout cimetière quelques œuvres d’art et curiosités
- Texte et photos Jean-Michel SAINCIERGE, janvier 2018 -
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Sources
Nemours-St-Pierre centre d’excursions. Guide Office tourisme 1966 Nemours imp. Lesot
Nemours par E. Doigneau 1884 Librairie Garcet et Nisius
Documentation Mairie de Nemours
Site des amis du patrimoine Napoléonien
Site de l’Assemblée nationale - députés
Site des cimetières landrucimetière.fr
Site histoire-genealogie.com
Site musicologie.org
Site aprlmusic.com
Site academic.com
Site data.bnf.fr
Site persee.fr
Wikiphidias
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