Les pianistes à l’honneur

au cimetière de Recloses

par Jean-Michel Saincierge

Index des personnalités recensées :

BIDON Etienne, avocat, résistant

CASADESUS Gaby, pianiste

CASADESUS Jean, pianiste

CASADESUS Robert, pianiste

CERCEAU Maurice, maire de Recloses

CHALENDAR (de) Nicole, comtesse

COCHET Henri, maire de Recloses

FILATRE Ernest, curé de Recloses

FORISSIER Roger, peintre, graveur

GARVANOFF Christian, pianiste

GARVANOFF Gabriel Bibi, pianiste

GARVANOFF Jean Dimitri, violoniste

GARVANOFF Jean Peron, compositeur

JORET Jules François, adjoint au maire de Recloses

LAGUERRE Hélène, infirmière, directrice d’Auberges de la Jeunesse

MAILLARD Roger, peintre, héliograveur

MULOTEAU Etienne, maire de Recloses

PELLETIER, libre penseur

PIERRE-BROSSOLETTE Claude, banquier, haut fonctionnaire

PIERRE-BROSSOLETTE Gilberte, journaliste, femme politique

PORTAIL Eugène, maître d’école à Recloses

Des morts aux guerres :

ALLION Serge

CATINAT Gaston

CERCEAU Arsène

CLAIS Jean

DUMONT Maurice

FOUILLETTE André

FOUILLETTE Marcel

GIRAUDET Marcel

GUILLIN Gontrand

GUYOU Charles

HUTTE Henri

JORET Léon

LAURENT Albert

Au cimetière de Recloses, le piano est à l’honneur :

- La famille Casadesus pour le classique

- La famille Garvanoff pour le jazz

Issu d’une illustre famille d’artistes, Robert Casadesus (1899-1972) a été l'un des grands pianistes français de notre siècle. Il obtient un premier prix de piano à l’âge de quatorze ans au Conservatoire de Paris et le prix Diémer en 1920. L'année suivante, il commence ses premières tournées en Europe et sera le seul pianiste français à faire une grande carrière d'un demi-siècle à travers le monde, et jusqu'à sa mort.

Son épouse Gaby Casadesus (1901-1999) obtient un premier prix de piano à l’âge de seize ans au Conservatoire de Paris dans les classes de Louis Diemer et Marguerite Long.

Pédagogues de réputation internationale, ils ont été été associés au Conservatoire américain de Fontainebleau pendant de nombreuses années, en France et aux Etats-Unis, elle comme professeur, lui comme directeur et directeur général. Ils laissent une abondante discographie.

Leur fils Jean Casadesus (1927-1972) a étudié le piano avec ses parents et au Conservatoire de Paris avant de partir aux USA où il poursuit ses études à l’Université de Princeton. En 1947, il est lauréat au concours international de Genève. Il est décédé d’un accident de la route lors d’une tournée de concerts au Canada.

Concerto pour 2 pianos de Mozart par Robert et Gaby Casadesus :

Mozart Concerto for 2 Pianos K 365 (Andante) - Robert & Gaby Casadesus - YouTube

Concerto pour 3 pianos de Bach : Robert, Gaby et Jean Casadesus :

Robert CasaDesus Bach Concerto for 3 pianos, 3rd movement. 1964 - YouTube

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Jean Dimitri Garvanoff (1906-1976) chirurgien dentiste Bulgare excellent violoniste allait dans sa salle d’attente charmer ses patients avec quelques mélodies tziganes...avant de leur arracher leurs molaires au son de Rigoletto sous prétexte qu’il adorait l’opéra !

Ses trois fils sont pianistes de jazz :

Jean Peron Garvanoff (1939-2016) a collaboré avec Claude Bolling et Moustache. En 1981 il signe avec Christian Gaubert la musique du film Du blues dans la tête.

Gabriel Bibi Garvanoff (1944-1988) pianiste très doué a joué avec des grands jazzmen, il a aussi enseigné sa technique auprès de plusieurs pianistes de jazz.

Christian Garvanoff (1953-1992) était également un excellent pianiste, il a enregistré avec ses deux frères.

Malheureusement les trois frères étaient hémophiles et ont été victimes de la triste affaire du sang contaminé.(Jean Peron a créé en 1988 l’association des polytransfusés pour porter l’affaire devant les tribunaux).

Les trois frères enregistrés sur YouTube :

(3) Tribute to : Gabriel, Jean, Christian Garvanoff – YouTube

Jean Peron Garvanoff Suite pour piano Blues et Boogie Woogie :

Jean Peron Garvanoff - Suite pour piano Blues et Boogie Woogie - YouTube

Deux autres artistes reposent également ici

Roger Forissier (1924-2003) peintre paysagiste et graveur .

En 1942, il entre à l'Ecole nationale des Beaux-Arts de Lyon dans l'atelier d'Antoine Chartres.

En 1947 , il s'installe à Paris où il réussit le concours d'entrée à l'Ecole nationale supérieure de Beaux-Arts. Il étudie la fresque avec Pierre-Henri Ducos de la Haille, fait un passage par l'atelier de Nicolas Untersteller et intègre l'atelier de Jean Dupas.

Peintre figuratif, Roger Forissier fait partie des Jeunes peintres de la Nouvelle Ecole de Paris regroupés au Salon de la Jeune Peinture.

Il est chevalier des Arts et Lettres.

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Roger Maillard (1922-2015) artiste peintre, héliograveur.

Quelques personnalités

Gilberte Pierre-Brossolette née Bruel (1905-2004) journaliste et femme politique.

Épouse de Pierre Brossolette (1903-1944), elle participe avec lui à la Résistance française pendant l'Occupation allemande. Conseillère de la République (sénatrice) socialiste du département de la Seine de 1946 à 1958, elle est la première femme à être vice-présidente du Sénat de 1946 à 1954. Elle est chevalier de la Légion d'honneur.

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Claude Pierre-Brossolette (1928-2017) banquier et haut fonctionnaire.

Fils du résistant compagnon de la Libération Pierre Brossolette, il est le plus jeune titulaire de la médaille de la Résistance. Dipômé de l'E.N.A., inspecteur des Finances, il est directeur du Trésor de 1971 à 1974. Proche du président Valéry Giscard d'Estaing, il devient son secrétaire général de l'Elysée de 1974 à 1976. Il est ensuite successivement président du Crédit Lyonnais, de la Banque Stern puis de la Banque Demachy.

Il est commandeur de la Légion d'honneur, commandeur de l'Ordre national du Mérite et chevalier de l'Ordre des Palmes Académiques.

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Etienne Bidon (1924-2000) avocat au barreau des Hauts de Seine, ancien résistant au maquis du Vercors.

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Comtesse de Chalendar, née Nicole Paule de Frévol d’Aubignac de Ribains (1928-1985) mariée au comte Jacques Marie Fernand de Chalendar inspecteur des finances.

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Hélène Laguerre (1892-1980) infirmière, pacifiste et féministe engagée, a dirigé plusieurs Auberges de la Jeunesse. Elle a été amie intime et égérie de l’écrivain Jean Giono. En 1915, elle s’est engagée en qualité d’infirmière, et a rejoint ensuite le corps expéditionnaire d’Orient du général Sarrail. Elle a été plusieurs fois décorée, notamment de la Croix de Guerre, pour faits de bravoure.

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Eugène Portail (1865-1942) maître d'école à Recloses puis juge à Fontainebleau.

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Etienne Muloteau (1825-1900) ancien maire.

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Jules François Joret (1845-1906) adjoint au maire.

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Maurice Cerceau (1938-1991) maire de 1977 à 1991.

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Abbé Henri Cochet ( 1865-1941) ancien curé de Recloses.

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Abbé Ernest Filâtre (1921-2004) curé de Recloses de 1960 à 1983.

En 1980, il fonde à Recloses les Editions du Paroi au service des évêchés et des paroisses.

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Pelletier (1825-1884) "libre penseur".

Des militaires et des déportés

Gontran Etienne Guillin (1890-1914) caporal au 356e régiment d'infanterie, mort pour la France le 16 octobre 1914 à l'hôpital militaire de Grenoble.

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Charles Désiré Guyou (1888-1914) caporal au 57^e bataillon des chasseurs alpins, mort pour la France le 27 novembre 1914 à Ecurie (Pas-de-Calais).

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Maurice Julien Dumont (1882-1915) soldat de 2^e classe au 153^e régiment d’infanterie, mort pour la France le 22 mars 1915 à Vlamertinge (Belgique).

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Marcel Fouillette mort pour la France le 26 novembre 1917, son nom figure sur le monument aux morts de la commune.

Dans la même tombe repose André Fouillette (1898-1989) ancien combattant des guerres de 14-18 et de 39-45.

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Albert Laurent (1885-1917) sergent au 20^e bataillon des chasseurs à pied, mort pour la France le 23 octobre 1917 à Vaudesson (Aisne).

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Léon Joret (1873-1930) ancien combattant.

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Gaston Désiré Catinat (1918-1944) soldat au 160^e RA Porté, mort pour la France le 18 août 1944 à Hettin-Stolzenhagen (Allemagne).

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Jean René Alfred Francisque Clais (1916-1944) gendarme mort pour la France le 2 septembre 1944 à Dun-sur-Auron (Cher).

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Arsène Raymond Cerceau (1917-1944) soldat au 168^e régiment d’infanterie de forteresse, mort pour la France le 19 octobre 1944 à Gardelegen (Allemagne).

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Marcel Jean Giraudet (1924-1944) mort déporté 8 mars 1944 au camp de Majdanek (Pologne).

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Henri Hutte (1912-1944) « vendu par des lâches français, déporté en Allemagne, mort torturé par les allemands » . Décédé le 24 mai 1944 à Neuengamme.